VICTOR JARA
28 septembre 1932 - 16 septembre 1973
Au moment où le peuple chilien se réjouit de l'élection présidentielle du candidat de gauche Gabriel Boric, grâce à l'union des forces de gauches radicales à modérées et même au soutien de la société civile, face au candidat d'extrême-droite, nostalgique de Pinochet et qui aurait pu refaire basculer le pays dans la dictature, j'en profite pour rendre hommage au chanteur folk et engagé, Victor Jara, ami de Dylan, de Phil Ochs, de notre Julos Beaucarne et de tant d'autres. Victor Jara a été de toutes les causes populaires. Il a évidemment ardemment soutenu Salvador Allende, et en fera les frais immédiatement après le coup d'état de Pinochet, le 11 septembre 1973. Il sera parmi les premiers arrêtés, violemment torturé au Stade National. Il aura les mains broyées à coups de crosses, et non les doigts coupés selon la légende que chante d'ailleurs Julos. Sa veuve le confirmera. Car sitôt après la torture, il sera abattu de 44 balles de mitraillette. Des sympatisants pourront empêcher qu'il finisse anonymement à la fosse commune, et son corps sera restitué à sa veuve, Joan Jara. En 2009, un gigantesque hommage populaire lui sera rendu, en organisant des secondes funérailles.
La vidéo ci-dessous reprend des extraits du documentaire « El Derecho de Vivir en Paz » et se termine par « La Lettre à Kissinger » de Julos Beaucarne (1981).
- El Derecho de Vivir en Paz (documentaire complet)
- L'arrestation, 45 ans après, des assassins de Victor Jara, sur le site de TV5 Monde, le 5 juillet 2018
- Son dernier poème après son arrestation, sa mise en musique par Isabel Parra, et en anglais, par Pete Seeger
- Michel Bühler Pierre Chêne Jean-François Lessard The Clash Zebda