Clipperton, l'île de la Passion

La plus petite possession française et la seule dans le pacifique nord

Un rocher au bord d'un atoll d'eau douce. Une superficie d'à peine 7 km2. Isolé à 1100 km des côtes mexicaines  Aucun habitant.

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Découvert par un navigateur espagnol au début du XVIe siècle, elle fut d'abord appelée Islà de la Pasion  Redécouverte au XVIIIe siècle par un pirate anglais dont elle conserva le nom, Clipperton.

Exploitée très peu de temps au XIXe siècle pour son guano de qualité médiocre, par les Américains puis les Anglais. Revendiquée par la France sous le Second Empire, mais considérée par les Mexicains comme un héritage de l'Espagne au moment de leur indépendance.

Occupée à ce titre par toute une garnison mexicaine dès le début du XXe siècle. Abandonnée par les mineurs anglais du fait de la qualité médiocre du guano, la garnison fut oubliée pendant plus de trois ans par la Révolution mexicaine et la première guerre mondiale. N'y survivrons que 3 femmes et 8 enfants.

L'arbitrage demandé au roi d'Italie l'attribuera finalement à la France, ce que conteste encore maintenant le Mexique. Un temps considérée comme position stratégique près du canal de Panama. Utilisée un moment comme base navale et station météo américaine.

Aujourd'hui Clipperton est toujours le plus petit territoire français, administré depuis la Polynésie. Elle n'est ni un département ni une communauté d'Outre-mer.

L'île est considérée comme faisant partie du patrimoine domanial français, au même titre que certains châteaux comme Chamborg, les mairies, les routes, les écoles ou les prisons.

La France toutefois n'est pas prête à laisser Clipperton aux Mexicains, car elle y voit un intérêt économique, les eaux territoriales, pourtant non exploitées, couvrant une superficie grande comme la France métropolitaine.