Ce 18 janvier 2021, le New York Times publiait un article sur les différences observées dans l'évolution des symptômes et la gravité de la maladie chez des paires de vrais jumeaux [ lire l'article ] [ PDF ]

Cet article, qui s'appuie sur une publication du journal scientifique Journal of Medical Cases, d'octobre 2020, montre, en se basant sur le génome identique des vrais jumeaux, que l'héritage génétique ne joue qu'un faible rôle dans la sensibilité d'un individu au Sars-CoV-2, puisque dans au moins 50% des cas, de vrais jumeaux contaminés par le virus, subissent des symptômes et des pathologies très différentes. 

Ceci corrobore tout à fait une étude faite en 2014, et résumée dans Science en 2015, dans laquelle on a prélevé un echantillon de sang de 210 vrais et faux jumeaux, et mesuré plus de 200 paramètres liés à l'immunité. Il en ressort que la défense contre les agents pathogènes est beaucoup plus liée à l'immunité acquise, à l'expérience de vie de chaque individu, à son exposition à divers agents pathogènes (si l'un des deux jumeaux a, par exemple, été plus fréquemment exposé au virus de la grippe, il aura développé une immunité plus importante contre la grippe) qu'au patrimoine génétique lui-même. Bien évidemment, toute pathologie ou comorbidité, telles que le diabète ou l'obésité, qui peut affaiblir les défenses immunitaires participent aussi à cette différentiation, bien d'avantage que le patrimoine génétique.

Le résumé paru le 15 janvier 2015 dans Science peut être consulté ici [ PDF ], tandis que l'article complet original paru dans Cell, le même jour peut être lu ici [ PDF ]

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