Le vaccin AZ1222 construit par la société pharmaceutique britannique Astra-Zeneca en collaboration avec l'Université d'Oxford est également bientôt prêt à être approuvé et produit en série. Déjà la Grande Bretagne et l'Inde ont commencé à l'utiliser. Il s'agit d'un vaccin basé sur un principe totalement différent de ceux de Pfizer/BioNTech et de Moderna, qui utilisait un ARN messager pour construire la protéine antigénique utilisée par l'humain pour la production d'anticorps.
Dans le cas de AZ1222, l'ADN double brin codant pour la protéine Spike du SARS-CoV-2 est fabriqué et est introduit dans le génome d'un adénovirus de chimpanzé. Cet adénovirus est responsable du rhume de cet animal et est inoffensif pour l'homme. De plus, il ne sait pas se reproduire dans une cellule humaine, et il ne prolifère donc pas. Enfin, son génome est trop gros que pour pouvoir s'incorporer au génome humain, et donc, une fois entré dans une cellule humaine, le génome de l'adénovirus reste séparé du génome humain. Étant à base d'ADN au lieu d'ARN, ce vaccin est beaucoup plus stable que les vaccins à ARN messager, et peut être conservé au réfrigérateur pendant plusieurs semaines. De plus, son coût est nettement inférieur : 3 à 4$ la dose, au lieu d'environ 15$ pour le vaccin Pfizer/BioNTech et 30$ pour le vaccin Moderna. Par contre la protection initialement annoncée pour une double administration séparée d'un mois, était plus faible que celle assurée par les vaccins à ARN messager (protection très élevée de l'ordre de 95%). Pour AZ1222 on a d'abord annoncé une protection de 62% après 2 doses, puis on s'est aperçu dans les essais cliniques que la protection pouvait monter à 90% si on administrait d'abord une demi-dose, suivie un mois plus tard d'une dose entière.

Un article du New York Times présentant le fonctionnement de ce vaccin AZ1222 est présenté ici sous format pdf.

Dans cet article les Helper T cells sont les lymphocytes T auxiliaires ou lymphocytes T4, parfois appelés lymphocytes T CD4+. Ils sont un type original de lymphocytes T, non cytotoxiques, au centre de la réponse immunitaire adaptative (aussi appelé réponse immunitaire acquise). Ils prolifèrent seulement lorsqu'ils reconnaissent certains antigènes pathogènes présentés par une cellule présentatrice d'antigène. Ils activent une quantité d'autres types de cellules qui agiront de manière plus directe sur la réponse, d'où leur nom de « lymphocytes T auxiliaires ».
Les Killer T cells sont les lymphocytes T cytotoxiques qui jouent un rôle essentiel dans la réponse immunitaire en éliminant des éléments du non-soi (éléments étrangers à son propre organisme). La surface de la plupart des lymphocytes T cytotoxiques possède la protéine CD8, qui crée une liaison étroite entre la cellule T cytotoxique et sa cellule cible lors de l'activation spécifique à l'antigène. L'association d'une cellule T cytotoxique avec une protéine de surface CD8 est appelée lymphocyte T CD8+ ou lymphocyte T8.

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