Mao, l'empereur rouge

MAO, L'EMPEREUR ROUGE

Une série en trois épisodes de Annette Baumeister et Paul Wiederhold, en collaboration avec ARTE (2024)

Le "Grand Timonier"

Au centre de l'histoire récente de la Chine, Mao Zedong s'est appuyé sur la classe rurale pour engager sa révolution communiste. Animé par la doxa marxiste qu'il adapte à l’Empire du Milieu, il est convaincu que la prospérité de son pays passe par la redistribution des terres. Le "Grand Timonier" (son surnom officiel à partir de 1966, largement exploité par la propagande) lance des réformes qui engendrent une certaine stabilité politique et une croissance économique. Mais le dirigeant totalitaire installe également un climat de terreur et de chaos. Comment ses idées ont-elles pu faire couler tant de sang ? Nourrie de riches archives, d’éclairages d’historiens et d’historiennes et de témoignages bouleversants des victimes du régime, cette série documentaire offre un tableau passionnant de cette période cruciale qui continue de façonner la Chine contemporaine, avec celui qui s’en proclame l'héritier : Xi Jinping.

( Pour voir les films, cliquer sur les images )

Premier épisode - La longue marche

La longue marche

Mao Zedong, fils de paysan devenu révolutionnaire puis dirigeant totalitaire. Le récit d’un destin qui conte l'histoire collective de la Chine moderne.

Mao Zedong naît en 1893 dans une Chine rurale en proie à l'instabilité politique et aux bouleversements sociaux. Après la révolution de 1911, qui précipite la chute de l'Empire, le pays est dominé par des puissances impérialistes. Le jeune Mao, dont la conscience politique s'éveille, rêve alors de voir la Chine renouer avec sa grandeur passée. Marqué par la révolution russe d'octobre 1917 et rallié à l’idéologie marxiste, le militant cofonde le Parti communiste chinois, dont il s'imposera bientôt comme le dirigeant suprême, notamment lors de la Longue Marche qui s'achève en 1935. En 1949, après la guerre qui oppose les nationalistes du Kuomintang aux communistes, il s’empare du pouvoir et proclame la République populaire de Chine.

Deuxième épisode - Le grand bond en avant

Le grand bond en avant

Les années 1950, avec la proclamation de la République populaire de Chine, la guerre de Corée, la "campagne des Cent Fleurs" et le "Grand Bond en avant".

Après la proclamation de la République populaire de Chine, l'heure est à la réorganisation du pays. Environ un million de nationalistes se réfugient sur l'île de Taïwan, en quête d'indépendance – un conflit auquel le président Xi Jinping ambitionne aujourd’hui de mettre un terme, en s'inspirant du rêve d'unification de Mao. En 1950, la guerre de Corée constitue pour le leader chinois une première mise à l'épreuve. Affaibli politiquement, il engage des réformes brutales. Dans une démarche de "rectification", le "Grand Timonier " lance en 1957, la "campagne des Cent Fleurs", invitant les intellectuels à s'exprimer librement sur le Parti. Mais la critique du pouvoir, virulente, déclenche une nouvelle vague de répression sanglante, avant que la politique économique du "Grand Bond en avant", en 1958, ne provoque l'une des plus grandes famines de l'histoire, causant des millions de morts.

Troisième épisode - La révolution culturelle

La révolution culturelle

Après le désastre du "Grand Bond en avant", Mao, menacé par une opposition interne au sein du Parti, se retire dans sa villa. Mais le leader va s’appuyer sur la jeunesse et les étudiants – ses "gardes rouges", qui traquent inlassablement dans la rue les contre-révolutionnaires, pour mettre en oeuvre sa redoutable "révolution culturelle".

Entre humiliations et destructions, la Chine plonge dans un climat de terreur et de violence, tandis que le dictateur reste une icône pour les mouvements de révoltes étudiantes en Occident. À sa mort en 1976, il ne parvient pas à désigner un successeur. Qu’importe : s'autoproclamant son héritier presque quatre décennies plus tard, Xi Jinping s’appuiera, lui aussi, sur le culte de la personnalité et les méthodes de Mao pour installer son règne totalitaire. 

 


 

Un monde divisé : 1939-1962

Série en SIX épisodes   (Allemagne, 2024)

De la Seconde Guerre mondiale jusqu’aux années 1960, qui virent le monde se fracturer entre l’Est et l’Ouest, cette série documentaire retrace les destins uniques de six personnages qui ont marqué l’Histoire, comme Golda Meir, Nikita Khrouchtchev ou encore Wernher von Braun. Entremêlant reconstitutions soignées et riches images d’archives, une fresque historique ambitieuse sur une période charnière du XXe siècle.

 

Récit choral

Après 14, des armes et des mots et 1918-1939 : les rêves brisés de l’entre-deux-guerres, Jan Peter poursuit son exploration de l’histoire troublée du XXe siècle en s’attachant à la période 1939-1962, marquée successivement par les horreurs de la Seconde Guerre mondiale, la bipolarisation du monde et la décolonisation. Comme dans les deux précédents volets, c’est à travers des destinées singulières, qui chacune éclaire des facettes différentes, que l’on s’immerge dans ces années tourmentées. Six personnages réels, avec leurs rêves, leurs drames et leurs combats, cohabitent dans ce récit transnational qui conjugue les trajectoires personnelles et politiques, le souffle de la fiction et la force des documents d’époque : l'ingénieur allemand Wernher von Braun, passé des rangs nazis au service de la Nasa ; la future Première ministre d'Israël Golda Meir ; le leader soviétique Nikita Khrouchtchev ; la femme du commandant d'Auschwitz Hedwig Höss (ressuscitée sous les traits de Sandra Hüller dans La zone d'intérêt de Jonathan Glazer) ; la physicienne américaine Joan Hinton, qui a contribué à l'élaboration de l'arme nucléaire avant d'en dénoncer les dangers ; et le psychiatre et écrivain martiniquais Frantz Fanon, figure de l’anticolonialisme et de l’antiracisme. Interprétées avec talent et formidablement soignées, les scènes de reconstitution s’entrelacent avec des images d’archives colorisées, des écrits de témoins et acteurs des événements, pour composer une nouvelle fresque historique captivante, aussi instructive qu’émouvante, fruit d’une ambitieuse coproduction européenne.

Les 6 épisodes

Un monde divisé 1939 - 1962

 


 

14 : Des Armes et des Mots

Série en huit épisodes de Jan Peter  (Allemagne, 2014)

Une saga documentaire en huit épisodes qui restitue le cataclysme de la Grande Guerre à travers quatorze destins singuliers, racontés par des lettres et des journaux intimes qui sont respectés dans tous les dialogues des films. Ces points de vue subjectifs de "héros du quotidien" sont complétés par des archives rares, clichés d’époque ou actualités filmées.  Ces 14 personnages sont, par ordre d'apparition à l'écran :

  1. Marina Yurlova

    Marina Yurlova est née vers 1900 dans un petit village du Caucase. Fille d’un colonel des Cosaques du Kouban, elle a seulement 14 ans quand son père part en août 1914 pour la guerre. Partie à sa recherche, elle devient enfant-soldat dans l’armée russe, la seule fille dans une unité de Cosaques. Après la guerre elle séjourne en maison de santé. Par la suite elle gagne le Japon puis atteint les États-Unis ou elle y devient danseuse et se marie. En 1931 elle écrit un livre " Cosac Girl " (ses récits de guerres) qui eut beaucoup de succès. Dans les années qui suivirent elle écrit d'autres livres ainsi qu'une pièce de théâtre tout en déposant des brevets. Elle décède en 1984 à l'âge de 84 ans à New York.

  2. Käthe Kollwitz

    Käthe Kollwitz est née le 8 juillet 1867 à Königsberg. Cette artiste réputée allemande est socialiste et pacifiste. Mais quand la guerre éclate (elle a 47 ans), elle ne peut pas échapper à l’ambiance de renouveau patriotique en Allemagne. Son fils Peter se porte volontaire pour le service militaire et il envahit la Belgique en 1914. Âgée de 77 ans, Käthe Kollwitz meurt le 22 avril 1945 à Moritzburg, seulement quelques jours avant la fin de la deuxième Guerre Mondiale.

  3. Karl Kasser

    Karl Kasser est né en 1889 à Kilb, en Autriche. Malgré une blessure de la main, le jeune paysan de 25 ans est déclaré apte à la guerre. Contre son gré, il devient soldat en 1915. Lors de combats sur le front est russe, il est fait prisonnier. Commence alors une odyssée de plusieurs années à travers l’Empire du Tzar qui ne se termine que le 4 octobre 1920. Karl Kasser meurt en 1976 âgé de 87 ans.

  4. Yves Congar

    Yves Congar est né le 8 avril 1904 à Sedan où il grandit de façon bien protégée jusqu’à l’âge de 10 ans. En 1914 il vit l’invasion des Allemands dans sa ville natale. Commence alors une occupation de 4 ans. Plus tard, il deviendra théologien catholique et cardinal. Yves Congar meurt le 22 juin 1995 âgé de 91 ans à Paris.

  5. Elfriede Alice Kuhr

    Elfriede Alice Kuhr (surnommée Piete) est née le 25 avril 1902 dans la ville frontalière germano-russe Schneidemühl (aujourd’hui Piła), située a une centaine de kilomètres de la frontière russe. Au début de la guerre, la jeune fille de douze ans qui vit chez sa grand-mère se réjouit encore des victoires allemandes, mais lors de la mort du soldat Werner Waldeker dont elle était amoureuse, Elfriede découvre que la guerre est horrible. Après la guerre, elle se fait connaître par ses programmes de danse en solo expressionniste. En 1927, elle épouse un acteur et metteur en scène juif. En 1933 lorsque Hitler prend le pouvoir, elle et son mari émigrent en Suisse. Elle s'installe à Zurich puis à Ascona où elle se consacre à l'écriture. Elfriede Kuhr meurt le 29 mars 1989, à Seeshaupt en Bavière âgée de 86 ans.

  6. Charles Edward Montague

    Charles Edward Montague est né le 1er janvier 1867. Fils d’un prêtre catholique, il grandit à Londres. Après ses études, il devient journaliste. Montague est un opposant de la guerre et pacifiste – jusqu’à l’été 1914. Malgré ses 47 ans, il se porte volontaire pour participer à la guerre. Après la guerre, il reprend d’abord son activité journalistique. Puis il prend sa retraite pour finir ses jours en tant qu’écrivain. Charles Edward Montague meurt le 28 mai 1928 âgé de 61 ans.

  7. Louis Barthas 

    Louis Barthas est né le 14 juillet 1879 à Homps, dans l’Aude. Fils d’un tonnelier et d’une couturière, il apprend le métier de son père. À 35 ans, il est appelé en tant que réserviste. Fin 1914, il arrive sur l’un des endroits les plus dangereux du front franco-allemand et y vit le cauchemar de la guerre des tranchées : « Souvent je pense à mes très nombreux camarades tombés à mes côtés. J'ai entendu leurs imprécations contre la guerre et ses auteurs, la révolte de tout leur être contre leur funeste sort, contre leur assassinat. Et moi survivant, je crois être inspiré par leur volonté en luttant sans trêve ni merci jusqu'à mon dernier souffle pour l'idée de paix et de Fraternité humaine » ( Février 1919.) Après la guerre, il reprend son travail de tonnelier. Barthas meurt le 4 mai 1952 âgé de 72 ans.

  8. Ernst Jünger

    Ernst Jünger est né le 29 mars 1895 à Heidelberg, en Allemagne. En 1914, le jeune diplômé du baccalauréat et futur écrivain se porte volontaire pour le service militaire. Fin 1914, il est muté sur le front en France. Jusqu’à 1918, il survit de nombreuses batailles dont les combats sanglants de la Somme. Âgé de 102 ans, il meurt en 1998 à l’hôpital de Riedlingen, en Allemagne.

  9. Sarah Broom Macnaughtan

    Sarah Broom Macnaughtan est née le 26 octobre 1864 à Patric, en Écosse. Elle a déjà participé en tant qu’infirmière à la guerre des Boers et, quand en 1914 on cherche des infirmières pour l’armée britannique en Belgique, elle se porte volontaire. Elle y subit en 1915 la première attaque au gaz, à Ypres. Âgée de 51 ans, Macnaughtan meurt le 24 juillet 1916.

  10. Vincenzo D’Aquila

    Vincenzo D’Aquila est né le 2 novembre 1893 en Sicile. Après l’émigration de ses parents, il grandit aux États-Unis. Au printemps 1915, le jeune homme de 22 ans part sur un bateau chargé de volontaires pour l’Europe. Ce sont de jeunes hommes, qui souhaitent combattre pour leur ancienne patrie, l’Italie. D’Aquila meurt le 26 juillet 1971, à 78 ans.

  11. Paul Pireaud

    Paul Pireaud est né en 1890 dans sud-ouest de la France. Au début de la guerre, Marie et Paul Pireaud sont de jeunes mariés. La guerre va séparer le jeune paysan de Marie pendant de longues années. Son seul lien avec elle reste la correspondance. Dans ses lettres, il raconte la souffrance des soldats sur le front. Paul Pireaud meurt en 1970, après de nombreuses années passées avec sa femme, peu avant son 80e anniversaire.

  12. Marie Pireaud

    Marie Pireaud est née en 1892 près de Paris. Au début de la guerre, Marie et Paul Pireaud sont de jeunes mariés. Quand son mari part pour la guerre, Marie doit assumer le lourd travail à la ferme. Dans ses lettres très personnelles à Paul elle parle de sa jalousie et son grand désir de chaleur humaine, de tendresse et d’un enfant. Plus tard, le couple aura un fils, mais ils n’auront pas de petits enfants qui auraient pu se souvenir de leur amour. Âgée de 86 ans, Marie Pireaud meurt huit ans après la mort de son mari, en septembre 1978.

  13. Gabrielle West

    Gabrielle West est née vers 1890. Pour la jeune femme issue d’une famille aisée britannique il est évident de servir sa patrie à travers du bénévolat. Elle devient surveillante dans une usine de munitions où elle confrontée aux terribles conditions de travail des femmes ouvrières. Sa date de décès est inconnue.

  14. Caroline Ethel Cooper

    Ethel Cooper est née le 24 décembre 1871 à North Adelaide, Australie. Entre 1897 et 1906, elle fait des études de musique à Leipzig, mais retourne d’abord en Australie. Depuis 1911, elle fait de Leipzig sa ville d’adoption. Quand la guerre est déclarée, elle est considérée tout à coup comme une étrangère ennemie. Elle est espionnée, souffre la faim et tombe malade, mais elle n’est pas autorisée de quitter le pays. Âgée de 90 ans, Caroline Ethel Cooper meurt le 25 mai 1961 à Malvern, Australie.

( Marina Yurlova et Charles Edward Montague apparaissent également dans la série du même réalisteur, "1918 - 1939 : Les rêves brisés de l'entre-deux guerres" )

Les 8 épisodes

Les reves brises de l entre deux guerres 18 39

 


 

1918 - 1939 : Les rêves brisés de l'entre-deux guerres

Série en huit épisodes de Jan Peter et Frédéric Goupil (Allemagne, 2018)

De l’armistice de 1918 à la déclaration de guerre du 3 septembre 1939, une plongée magistrale dans une époque qui ambitionnait d’accoucher d’un nouveau monde mais engendra une nouvelle tragédie. Une période vue à travers les destinées contrastées de treize personnages, célèbres ou anonymes, qui furent les témoins et acteurs des bouleversements de l’entre-deux-guerres. Tous les événements de cette histoire s'inspirent de faits réels, de journaux intimes et de correspondances privées de ces personnages ou d'autres qui les ont cotoyés. Ces 13 personnages ont existé. Ils sont, par ordre d'apparition à l'écran :

  1. Hans Beimler : un sous-officier de marine allemand du Kaiser, devenu un militant communiste notoire, participant à a révolution communiste avortée en Allemagne ainsi qu'à la guerre d'Espagne où il trouve la mort. Hans Beimler fut considéré comme un héros par la RDA.
  2. Marina Yurlova : un ex-enfant soldat qui s'est battue pour le tsar dans les troupes cosaques et qui doit fuir l'armée rouge via Vladivostock et le Japon pour arriver à San Francisco où elle devient danseuse
  3. Apolonia Chalupiec, dite Pola Negri : une actrice polonaise qui quitte l'Allemegne pour Hollywood, où elle devient une star du cinéma muet
  4. Marie-Jeanne Picqueray : elle monte à Paris pour fuir un mari violent et y fait la découverte des milieux anarchistes
  5. Charles Edward Montague : journaliste, pacifiste convaincu, mais insisite pour monter au front après l'invasion de la Belgique. Blessé, il devient le chef de la censure de guerre britannique.
  6. Silvio Crespi : un riche industriel italien du textile, ministre dans l'immédiat après-guerre, puis finit par devoir faire des compromis avec le fascisme
  7. Nguyen Ai Quoc : jeune plongeur au Ritz, il participe aux premiers mouvements d'autodétermination du Vietnam, reçoit une éducation communiste à Moscou, puis rentre dans son pays sous le nom d'Ho Chi Minh
  8. Rudolf Höss : garçon de ferme, fervent patriote allemand, il épouse les idées du national-socialisme naissant, se fait remarquer par Himmler et entre dans la SS. Il deviendra plus tard le commandant d'Auschwitz-Birkenau
  9. Elise Ottesen : journaliste suédoise, militante pour la contraception et les droits des femmes
  10. Marcel Jamet : patron de la maison close la plus luxueuse de Paris, le « One-Two-Two »
  11. Edith Wellspacher : étudiante en médecine à Vienne, puis gynécologue. Ouvertement anti-nazie.
  12. Unity Mitford : une des 6 filles d'un lord anglais. Tellement convaincue du bien-fondé et des bienfaits du nazisme, elle quitte l'Angleterre pour l'Allemegne, où elle s'arrange pour rencontrer Hitler et devient une de ses intimes. Elle le restera jusqu'à son suicide manqué en 1939, quand elle apprend que l'Angleterre déclare le guerre à l'Allemagne. Devenue infirme, elle est rapatriée en Angleterre, où elle mort des suites de ses blessures en 1948
  13. Stepan Podlubny : étudiant en médecine d'origine ukrainienne. Il est accepté à la faculté grâce à de faux papiers mais est forcé par le NKVD d'espionner son entourage.

Les 8 épisodes

Les reves brises de l entre deux guerres 18 39

 


 

Tuer l'Indien dans le coeur de l'enfant

Un documentaire de Gwenlaouen Le Gouil, France 2020

Adopté au Canada en 1876, l’Indian Act avait pour but de faire des Autochtones des citoyens de seconde zone séparés de la population blanche, et de sédentariser un peuple nomade pour mieux contrôler ses territoires et ses ressources. Un génocide culturel, des générations d’enfants violentés : une enquête implacable sur l’origine des traumatismes qui hantent les communautés autochtones du Canada.

 

 

 


 

Little Bird

Film canadien en 6 épisodes écrit par Jennifer Podemski (2023)

Qu’advient-il de la mémoire, du lien fondamental que l’on entretient avec ses parents, quand on en est privé à l’âge où se forment justement les premiers souvenirs ? En s’emparant de l’histoire, méconnue en France, de la "rafle des années 1960" au Canada – une politique gouvernementale qui conduisit au rapt de plus de 20 000 enfants des communautés des Premières Nations, métisses et inuites, dans le but de les assimiler à la culture dominante –, Jennifer Podemski vient combler une béance du paysage audiovisuel. 

Little Bird 1
Little Bird 2
Little Bird 3
Little Bird 4
Little Bird 5
Little Bird 6

 

 


 

Clipperton, l'île de la Passion

La plus petite possession française et la seule dans le pacifique nord

Un rocher au bord d'un atoll d'eau douce. Une superficie d'à peine 7 km2. Isolé à 1100 km des côtes mexicaines  Aucun habitant.

IMG 5738

Découvert par un navigateur espagnol au début du XVIe siècle, elle fut d'abord appelée Islà de la Pasion  Redécouverte au XVIIIe siècle par un pirate anglais dont elle conserva le nom, Clipperton.

Exploitée très peu de temps au XIXe siècle pour son guano de qualité médiocre, par les Américains puis les Anglais. Revendiquée par la France sous le Second Empire, mais considérée par les Mexicains comme un héritage de l'Espagne au moment de leur indépendance.

Occupée à ce titre par toute une garnison mexicaine dès le début du XXe siècle. Abandonnée par les mineurs anglais du fait de la qualité médiocre du guano, la garnison fut oubliée pendant plus de trois ans par la Révolution mexicaine et la première guerre mondiale. N'y survivrons que 3 femmes et 8 enfants.

L'arbitrage demandé au roi d'Italie l'attribuera finalement à la France, ce que conteste encore maintenant le Mexique. Un temps considérée comme position stratégique près du canal de Panama. Utilisée un moment comme base navale et station météo américaine.

Aujourd'hui Clipperton est toujours le plus petit territoire français, administré depuis la Polynésie. Elle n'est ni un département ni une communauté d'Outre-mer.

L'île est considérée comme faisant partie du patrimoine domanial français, au même titre que certains châteaux comme Chamborg, les mairies, les routes, les écoles ou les prisons.

La France toutefois n'est pas prête à laisser Clipperton aux Mexicains, car elle y voit un intérêt économique, les eaux territoriales, pourtant non exploitées, couvrant une superficie grande comme la France métropolitaine.

 

 


 

Quand l'extrême-droite résistait en 1939 - 1945

Un film documentaire de Florent Leone et de Christophe Weber (2018)

" Mai 1940. L’Allemagne envahit la France qui s’effondre. Pour beaucoup d’hommes d’extrême-droite, patriotes et nationalistes avant tout, cette défaite est inacceptable. À Londres, le monarchiste Gilbert Renault intègre les services secrets gaullistes.

Il y retrouve d’anciens membres de la Cagoule, une organisation terroriste d’extrême-droite qui a sévi avant-guerre. Pendant ce temps, à Vichy, le Commandant Georges Laustaunau-Lacau et sa secrétaire Marie-Madeleine Fourcade soutiennent la Révolution Nationale du Maréchal Pétain mais préparent en secret la revanche.

En zone Occupée, une organisation clandestine voit le jour sous l’impulsion d’hommes issus de diverses mouvances d’extrême-droite : l’OCM (Organisation Civile et Militaire).
L’extrême-droite, présente en force dans ces premières heures de la Résistance, joue aussi un rôle à Alger où un groupe de comploteurs aide les anglo-américains à débarquer en 1942.

Mais également au sein du plus gros mouvement de Résistance, Combat, dans lequel les monarchistes Pierre de Bénouville et Jacques Renouvin assument d’importantes fonctions. Finalement, à la Libération, l’expérience de la guerre a fait évoluer idéologiquement et politiquement nombre de ces hommes, délaissant notamment leur antisémitisme de jeunesse. "
(film-documentaire.fr)

Pascal Ory, professeur d'histoire contemporaine à l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Olivier Wieviorka, historien et enseignant-chercheur à l'Ecole Normale supérieure de Cachan et Simon Epstein, professeur et chercheur à l'université hébraïque de Jérusalem, évoquent la question.

 

 


 

Quand la gauche collaborait en 1939 - 1945

Un film documentaire de Florent Leone (2017)

Après la défaite de 1940, beaucoup d'hommes de gauche se fourvoient dans la collaboration par pacifisme et anticommunisme.

Les plus modérés soutiennent la politique de collaboration de Vichy, comme l'ancien ministre du Front populaire Charles Spinasse.

Mais c'est à Paris que se regroupent les partisans les plus durs de l'Allemagne. Deux grands partis à la solde des Allemands émergent : le premier est le PPF de l'ex-communiste Jacques Doriot, le second celui du néo-socialiste Marcel Déat.
A la Libération, les collabos sont traqués et jugés. Ou se font oublier.

Pascal Ory, professeur d'histoire contemporaine à l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Olivier Wieviorka, historien et enseignant-chercheur à l'Ecole Normale supérieure de Cachan et Simon Epstein, professeur et chercheur à l'université hébraïque de Jérusalem, évoquent la question.

 

 


 

Henri Lafont, parrain de la Gestapo

documentaire de Jean-Pierre Devillers sur France Télévision (2015), d'après le livre de Grégory Auda « Les Belles Années du « milieu » 1940-1944. Le grand banditisme dans la machine répressive allemande en France » (Michalon, 2002)

Un nombre, le « 93 », ou une artère parisienne, la « rue Lauriston ». Dans les deux cas, un même effroi. Celui que suscitait dès les années d’Occupation l’adresse d’une officine de la Gestapo, un « bureau d’achats » pour le compte de la Wehrmacht, tenu par des Français à la réputation sulfureuse. A sa tête, un homme, Henri Lafont. En fait l’individu s’appelle Henri Louis Chamberlin. Il est né en 1902 à Paris dans un milieu populaire, s’est retrouvé livré à lui-même à 11 ans, orphelin de père et abandonné par sa mère.

De menus larcins en infractions banales, il passe de maison de correction en colonie pénitentiaire ou en prison, ponctuant de petits boulots une existence misérable. Un repris de justice dans la France des années 1930 n’ayant guère de perspective même si, fuyant le bagne, il dissimule son passé sombre en changeant de nom. C’est sous celui de Lafont qu’il va toutefois saisir sa chance. Sous les verrous quand l’exode de l’été 1940 conduit au transfert des prisonniers parisiens, Lafont s’enfuit du camp d’internement de Cepoy (Loiret) en compagnie de deux Allemands internés là pour espionnage au profit des nazis.

Audace et cruauté

De retour avec eux à Paris, désormais contrôlé par les soldats du Reich, Lafont va concrétiser le rêve de « participation indigène » à l’œuvre d’Hitler prôné dès Mein Kampf. Pour convaincre les nouveaux maîtres de l’employer, l’homme va multiplier les coups d’audace. Quand il exige en août, hors toute légitimité, la libération de gars incarcérés à Fresnes, pour s’en constituer une équipe, il braque l’occupant. Mais quand il enlève un leader belge de la résistance aux nazis réfugié à Toulouse, qu’il le ramène, ligoté dans le coffre de sa voiture, au siège parisien de la Gestapo, qu’il l’y torture lui-même et peut se prévaloir d’avoir démantelé son réseau, ­Lafont gagne la confiance des nouveaux maîtres.

S’en suivent près de quatre années d’exactions où, à la tête d’une brigade de repris de justice, de bandits et d’escrocs, Lafont règne en maître mafieux.