Une série documentaire américaine réalisée par Ken Burns en 1990, restaurée et digitalisée en 2015, et présentée sur ARTE en 7 épisodes de 55 minutes en 2023
1861 La cause 1862 L'impasse sanglante 1862 Libre pour toujours 1863 Un meurtre, tout simplement La renaissance de la liberté 1864 Terre sanctifiée Washington, 4 mars 1865
« Véritable cataclysme du 19e siècle, la guerre de Sécession a jeté les bases des États-Unis d’aujourd’hui et a conduit à l’abolition de l’esclavage. Entre 1861 et 1865, le Nord, ou Union, et le Sud, onze États réunient dans la Confédéradtion des États d'Amérique, se sont faits la guerre et se sont massacrés en grand nombre. Cette série documentaire de Ken Burns dresse, en sept épisodes, une chronique très réaliste des ces années sanglantes. »
Une série documentaire américaine de 2017, en 9 épisodes de 55 minutes, de Ken Burns et Lynn Novick présentée sur ARTE en 2023
Indochine, la fin Insurrection Le bourbier Le doute Révoltes Fantômes Mer de feu Guerre civile L'effondrement
" Ken Burns et Lynn Novick font revivre de manière inédite la guerre du Viêtnam au plus près de ceux qui l’ont vécue, Vietnamiens et Américains, dans une fresque documentaire digne d’Apocalypse Now ou de Voyage au bout de l’enfer. En neuf épisodes, les réalisateurs retracent ces trente années de soulèvements et de destructions, qui firent plus de 3 millions de morts, à travers les récits intimes de près d’une centaine de témoins. Simple militaire ou dirigeant politique, journaliste ou activiste, déserteur, diplomate ou sœur d’un soldat défunt, tous ont fait, observé ou subi cette tragédie aux dimensions épiques, mère de toutes les guerres modernes. Au fil d’une narration où le rythme s’accélère d’épisode en épisode, une foule d’archives inédites, fruit de dix ans de recherche, associée à de célèbres photos, des films amateurs ou des enregistrements sonores dévoilant les coulisses de la Maison-Blanche, racontent l’histoire de la fin du colonialisme, de la montée en puissance de la guerre froide et de la victoire d’un peuple de paysans contre la machine de guerre la plus dévastatrice au monde. Ou l’histoire d’un conflit qui a divisé l’Amérique et l’opinion mondiale pour toujours ".
« Au travers d'archives et de témoignages inédits, Jean Crépu revient, dans "Le courage de la vérité" sur la parution de L'Archipel du Goulag d'Alexandre Soljenitsyne intervenu il y a 50 ans et qui a provoqué un cataclysme mondial. Ce film retrace l'évolution du paysage politique d'hier et d'aujourd'hui pour nous faire comprendre à quel point ce livre a été et demeure important sur le plan de l'Histoire et sur le plan humain. Ce documentaire aura également pour raison de nous rappeler la détermination et le courage sans faille de son auteur, mais aussi des femmes et des hommes, sans qui ce livre n'aurait jamais pu exister.
Cette aventure humaine, il la retrace dans "L'Histoire secrète". Comment ce manuscrit, écrit dans le plus grand secret à une époque où les frontières de l'URSS étaient hermétiques et le KGB tout puissant, a-t-il pu parvenir jusqu'à nous ? Dans un ultime entretien filmé fin 2007, Alexandre Soljenitsyne livre un témoignage exclusif sur l'épopée de son oeuvre. Ce film donne aussi la parole à ceux que le grand écrivain russe appelait les "invisibles" : ses plus proches amis qui, au sein d'un réseau clandestin, ont risqué leur liberté, parfois leur vie pendant des années afin que "L'Archipel du goulag" puisse un jour être publié. Le manuscrit, transporté en cachette d'une ville à l'autre, photographié, microfilmé, a fini par passer en Occident et changer le cours de l'Histoire. »
Mai 1945. Les populations fêtent la victoire. Mais la défaite de l’Allemagne n’ouvre pas sur des lendemains qui chantent. Dans l’Europe entière, un gigantesque fleuve humain se met en marche. Des millions d’hommes et de femmes déportés, internés, soumis au travail forcé, rêvent de retrouver leurs foyers. Des millions d’Allemands, chassés par les pouvoirs qui s’installent en Hongrie, en Pologne et en Tchécoslovaquie, se jettent sur les routes ou se retrouvent parqués dans des camps. Des milliers de juifs survivants refusent de retourner dans leur pays d'origine et tentent de gagner la Palestine. Des milliers d'orphelins arpentent les cités dévastées. A peine sortis du conflit, l'Europe doit faire face, dans la plus vive urgence, à l’un des plus grands mouvements de population de tous les temps.
Sainte-Sophie, du grec Ἁγία Σοφία, Hagía Sophía, "Sagesse de Dieu", traduit en turc par Ayasofya, est le symbole de Constantinople, devenue Istanbul sous la République turque. Sa construction a été achevée au VIe siècle et était le premier grand édifice chrétien, avec son dôme dominant à 56 mètres. Ce dôme, le second de l'édifice (le premier s'étant effondré peu de temps après sa construction), qui a, 1000 ans plus tard, servi de modèle à toutes les mosquées ottomanes, résiste depuis 15 siècles, malgré les secousses sismiques très fréquentes dans la région. Les mystères de sa construction sont en partie dévoilés dans ce documentaire d'Olivier Julien et Gary Glassman, grâce aux travaux de l'équipe de Eser Çaktı, du département d'études sismiques de l'Université Boğaziçi (l'Université du Bosphore à Istanbul). Le film date de 2014, année de mon dernier passage à Istanbul et de mes dernières déambulations dans Sainte-Sophie. Après avoir été pendant des siècles la plus grande église de la chrétienté, avant la construction de la cathédrale de Séville, elle est devenue une mosquée immédiatement après la conquête ottomane en 1453, puis un musée voulu par Atatürk en 1934. En 2014, Sainte-Sophie était toujours un musée, mais les premières rumeurs de sa reconversion en mosquée se firent entendre. Classée au patrimoine mondial de l'Unesco, pour son architecture, mais aussi pour ses très nombreuses mosaïques, dont beaucoup restaient encore à redécouvrir derrière les couches d'enduit des murs, le monde entier s'est ému quand elle est effectivement redevenue une mosquée en 2020. Toutefois, la Turquie, reconnaissant la richesse historique de l'édifice n'a pas à nouveau recouvert les mosaïques, du fait que la religion musulmane ne tolére pas les représentations figuratives. Celles-ci sont voilées pendant les prières musulmanes, mais restent visibles du public visitant Sainte-Sophie aux autres moments.
Depuis 1936, deux conceptions de la France s'opposent et 1940 est le point d'orgue d'un des plus grands duels politiques du siècle : Léon Blum, leader du Front populaire, contre Philippe Pétain, à la tête du gouvernement de Vichy. Après avoir voté contre les pleins pouvoirs au maréchal, Blum est arrêté, accusé d'être l'un des responsables de la défaite. Durant son procès, l'accusé devient pourtant l'accusateur et fait basculer l'opinion publique. Hitler ordonne la déportation de Blum à Buchenwald. Ironie de l'Histoire, à la Libération, Léon Blum, revenu de l'enfer, est témoin à charge lors du procès du maréchal pour haute trahison. Le verdict tombe : Pétain est emprisonné au fort du Portalet. Là où, jadis, il avait fait enfermer Blum...
Ne perdons pas de vue non plus le sort similaire qui fut réservé par Pétain à ses autres ennemis politiques. En tout premier lieu Paul Reynaud, dernier Président du Conseil de la IIIe République, Edouard Daladier et Georges Mandel, ministre du gouvernement Reynaud, journaliste, anti-nazi notoire et résistant, et le syndicaliste Léon Jouhaud, que Pétain considère, ou feint de considérer comme les responsables de l'affaiblissement de la France. Ils se retrouveront aussi en captivité en Allemagne puis au Tyrol, en compagnie de Blum, avec également le Général Gamelin, considéré par Pétain comme responsable de la débacle, et même avec le Général Weygand, qui fut pourtant ministre de Pétain, mais considéré finalement comme indésirable, car fervent anti-allemand, et voulant s'en tenir strictement aux termes de l'Armistice de 1940. Tous reviendrons de déportation et survivrons à la guerre. Blum, jusqu'en 1950, Reynaud, jusqu'en 1966, Daladier, jusqu'en 1970 et Jouhaux, jusqu'en 1954. Seul Mandel ne survivra pas à la guerre : bien que revenu de captivité, son statut de juif et sa proximité avec de Gaulle scellera son sort. Il sera assassiné en forêt de Fontainebleau le 7 juillet 1944. On ne saura jamais si ce fut par la milice ou sous ordre direct d'Hitler.
Vikings, Gloire et Destin est une série documentaire de la chaîne télévisée du National Geographic, parue en 2022 et réalisée par le réalisateur islando-américain Ólafur Darri Ólafsson.
Conçue en 6 épisodes, la série raconte pourquoi et comment des communautés surpeuplées des pays du nord de l'Europe ont commencé, dès le 8ème siècle, à découvrir le monde sur leurs drakars, vers l'ouest, découvrant l'Islande et le Groenland, et abordant même le nord de la côte américaine, et vers le sud, conquiérant, saccageant et pillant une Europe affaiblie, et descendant même par voie de terre et fluviale jusqu'à Bagdad. Jusqu'à s'affaiblir et se sédentariser dans certaines régions, comme la Normandie qui leur doit son nom. Et de Normandie, un de leur plus notables faits de conquête fut l'invasion de l'Angleterre, dont la Normandie conserve toujours en souvenir à Bayeux la fameuse tapisserie relatant la bataille d'Hastings de 1066. Pendant plus de trois siècles donc, les Vikings ont pris la mer pour partir en guerre.
EPISODE 1 : EN ROUTE POUR LINDISFARNE En 793, une attaque contre la petite communauté religieuse de l'île sacrée de Lindisfarne marque le début de l'ère de conquête et d'expansion des Vikings. Ce premier épisode revient sur la genèse de ce peuple, en Scandinavie, avant cette funeste expédition.
EPISODE 2 : LA GRANDE ARMEE PAIENNE Le siège d'York a commencé en 866, lorsque la Grande Armée païenne a voulu prendre possession de la capitale de la Northumbrie.Les principales batailles, les différents camps et les bastions de l'Angleterre du IXe siècle sont examinés ici.
EPISODE 3 : A L'EST, JUSQU'A BAGDAD Pour la Scandinavie, la route de la soie a ouvert les portes d'un monde de commerce avec l'Orient. Cette quête de richesses a poussé les Vikings à attaquer Constantinople en 860. Connus à l'est sous le nom de Rus', ils ont établi au beau milieu de l'Empire byzantin une colonie prospère et redoutée
EPISODE 4 : LA CHUTE DES FRANCS En 885, le siège de Paris est le point culminant des invasions vikings en France. Cet épisode évoque ces assauts répétés sur le pays et la présence durable des Scandinaves à travers les royaumes francs et au-delà.
EPISODE 5 : CAP SUR L'OUEST L'instabilité politique en Norvège a conduit certains Vikings à se lancer dans une exploration des territoires potentiels situés à l'ouest. Ils ont découvert l'Islande, où ils se sont établis durablement. Une expédition depuis l'Islande leur a permis de découvrir le Groenland et les côtes de Terre-Neuve, ce qui fait d'eux les premiers Européens à avoir foulé le sol américain.
EPISODE 6 : UNE ERE NOUVELLE Au milieu du Xe siècle, le règne d'Harald Ier, roi d'un Danemark unifié, puissant et christianisé, marque le début d'une nouvelle ère. Mais cela ne durera pas, et les Normands finiront par remporter le royaume d'Angleterre en 1066. Découvrez ici les derniers jours de l'empire viking.
« Anthropocène. Le mot fait débat, on peine à bien le définir, mais il recouvre une réalité difficilement contestable : l’humanité transforme la planète et tout son environnement. Où placer le début de cette présumée nouvelle ère ?
À la révolution industrielle ? Après la Seconde Guerre mondiale? Et si l’on remontait jusqu’à l’invention de l’agriculture sédentaire il y a quelque 12 000 ans, ce moment charnière qualifié de « révolution néolithique» qui a radicalement changé le destin de l’humanité ? »
Début de l’année 1808, les troupes de Napoléon Ier sous prétexte de conquérir le Portugal envahissent l’Espagne. Le Roi Charles IV et son fils Ferdinand VII sont écartés du pouvoir et Joseph Bonaparte, frère de l’empereur, est installé sur le trône. Poussée à l’émeute par les nobles et les réformistes, la population de Madrid se révolte. L’insurrection s’étend peu à peu à tout le pays et l’Espagne connaît l’un des pires moments de son histoire. La ville de Saragosse est prise d’assaut avec une rare violence et tombe aux mains des français le 1er février 1809, par la suite la ville de Barcelone est conquise à son tour.
Mais à partir de 1812, la tendance s’inverse, la désastreuse campagne de Russie affaiblit le pouvoir militaire de Napoléon et les espagnols alliés aux anglais avec le duc de Wellington reprennent peu à peu les territoires occupés. Le 11 décembre 1813 le traité de Valençay rend son trône à Ferdinand VII, exilé en France depuis 5 ans.
Pour la France napoléonienne, la guerre espagnole aura été un effroyable gouffre en vie humaine, 260 000 hommes sont morts. Du côté espagnol, ces six années de guerre deviendront dans la mémoire collective, celles de la « guerre d’indépendance ».
Cette période de l’occupation française va être pour Goya une terrible épreuve. Non seulement nombre de ses amis libéraux vont devenir des « afrancesados » c’est à dire des collaborateurs, pensant que le « roi Intrus » Joseph Bonaparte représentait le salut pour l’avenir du pays ; mais encore durant la terrible famine madrilène de 1811-1812 qui fit plus de 20 000 morts, il va perdre son épouse bien-aimée Josepha.
Traumatisé par les images du conflit et l’ampleur du désastre humain de cette guerre, Goya commence à graver les plaques de cuivre de cette nouvelle série en 1810, à partir de dessins préparatoires réalisés à la sanguine. Il la termine dix ans plus tard en 1820. Composée de quatre-vingt gravures, elle se déploie autour de trois thèmes principaux. • Le premier concerne 47 gravures qui décrivent les conséquences épouvantables de la guerre et les actes de barbarie perpétrés par les deux camps. • Le deuxième thème, de la gravure n°48 à 64, témoigne de sa compassion pour les souffrances du peuple espagnol lors de la famine qui sévit à Madrid et des inégalités entre riches et pauvres. • Le troisième évoque la mise en place d’un régime réactionnaire et théocratique sous l’autorité de Ferdinand VII, après le départ des troupes napoléoniennes. Goya passe ainsi en revue les tenants de l’absurde et de l’immobilisme : le pouvoir absolu, une église rétrograde, un peuple inculte et superstitieux et des élites corrompues.
Après le départ de Goya pour la France en 1824, les matrices sont conservées par son fils puis en 1856, leur nouveau propriétaire Jaime Machén Casalins les offre à l’Etat espagnol. L’Académie des Beaux-arts de San Fernando en fait une première édition en 1863, soit 35 ans après la mort de Goya.